Vivre sereinement avec le cancer
« Je cesse de souffrir. Je commence à vivre avec celui qui m’accompagne… le cancer »
Diane est une femme enjouée, performante et appréciée de tous. Ses amis, ses collègues et Réjean, son mari, en témoignent. Elle travaille à la DPJ, prend tout à cœur et vit à cent mille à l’heure. Dans une quête de perpétuel dépassement de soi, aux prises avec des blessures d’enfance comme nous en portons tous, Diane couche ses réflexions dans ses carnets intimes. Dualité oblige, elle y dévoile ses questionnements, ses angoisses, mais aussi ses bilans et ses engagements.
Une première alerte cardiovasculaire aurait dû la convaincre de vivre autrement. Elle le sait.
« J’avais besoin d’arrêter le cauchemar … Je roulais à toute vitesse, celle de l’être désespéré. J’ai bien essayé de ralentir, mais j’avais le pied pris dans l’engrenage. »
À 47 ans, le verdit du cancer du cerveau est fatal, un Glioblastome. Un an tout au plus. Ne faisant rien comme les autres, Diane apprivoise ce « nouvel ami ».
« Il est moi. Il est en moi. Ce n’est pas mon ennemi. C’est la partie de moi qui est blessée. Ma souffrance. J’ai enfin appris à aimer autant le bon que le mauvais en moi… cessé de m’angoisser puisque je pouvais me pardonner. »
Réjean et elle font équipe et adoptent une nouvelle philosophie de vie. La leur. Étonnante et parfois dérangeante. C’est le « RESET, un de concept leur permettant de vivre l’instant présent. Chaque nouveau stade de la malade devient la normalité à partir de laquelle ils organisent leur nouvelle vie et ils en profitent durant quatre ans. Diane développe des perceptions sensorielles hors du commun. Ressentant l’énergie divine, en communion avec l’univers, elle devient une sorte d’ange lumineux et répand autour d’elle une aura de joie et de bonheur comme en témoigne une dizaine d’amis et membres de la famille.
L’histoire de Diane, c’est notre histoire à tous. La quête du bonheur universelle. La souffrance vient de nos attentes, des modèles qui empoisonnent notre existence et auxquels nous adhérons, dociles. La Vie ne nous en demande pas tant.
« Un papillon s’est posé sur moi, effleurant à peine ma peau. Légèreté affolante. Il m’a adoptée. Au lieu de virevolter impatient dans la nature, il a posé ses ailes sur moi durant plus de vingt minutes. Je ne bouge pas, complètement subjuguée par ce petit miracle. Je sens la vie. Je fais partie du tout. Mes anges sont là. De petits signes, sortes de clins d’œil, me rassurent dans ce cheminement conscient vers ma mort. »
Voici un cri de l’âme authentique. Une formidable leçon de vie.
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